Kevazingo: Lâche et fragilisé, Mapangou défie Ali Bongo et Julien Nkoghe Bekalé
- lvdpgabon
- 20 mai 2019
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Dans un communiqué daté du 17 mai 2019, et d’une rare violence syntaxique, le ministre de la forêt dont les plus proches collaborateurs ont été suspendus par le gouvernement, et dont l’opinion publique pouvait s’attendre à une réaction de sagesse a décidé d’envoyer valser les usages et les responsabilités auxquelles l’appelait la porte-parole du gouvernement dans son dernier communiqué.
Dans une diatribe en 5 paragraphes, on découvre un Ministre fragilisé qui endosse le rôle de victime dans un complot qu’il n’ose nommer que par pamphlets. Morceaux choisis : pour le ministre Mapangou le gouvernement dont il est issu ne dit pas la vérité sur cette affaire, ainsi alors que les communications officielles font état de 353 conteneurs remplis de kevazingo le ministre va parlé de conteneurs « supposés » remplis de kevazingo
Au procureur de la République, le Ministre Mapangou demande de faire preuve de respect dans la présomption d’innocence et la neutralité dans le traitement de cette affaire. sous-entendant qu'il serai aux ordre d'une nomenklatura qui vise à le faire virer lui Mapangou.
Ce communiqué du Ministre d'Etat, sans doute rédigé dans la précipitation est une suite de manquements aux obligations d’un responsable politiques de ce niveau. Montrant son manque de confiance envers l’autorité judiciaire le ministre Mapangou appel à la "nécessité de tous les patriotes d’aider le pouvoir judiciaire à faire éclater la vérité sans délai en retrouvant les vrais auteurs et commanditaires de ce vol, et non des lampistes et des innocents au motif qu’ils se sont trouvés au mauvais endroit au moment »
un message on ne peut plus claire sur le fait que le Ministre semble détenir des informations qu’ils souhaite remettre aux mains de la justice, mais que dans un élan de lâcheté il retient comme monnaie d’échange.
Enfin pour bien montrer le peu d’estime qu’il tient envers le Premier ministre qui l’a proposé à nomination selon les règles constitutionnelles, le Ministre Mapangou va s’en prendre à sa collègue porte-parole du gouvernement qui avait déclaré lors du communiqué portant suspension de ses collaborateurs : « Eu, égard à cette situation les membres du gouvernement qui se seraient impliqués dans cette affaire sont invités à en tirer les conséquences qui s’imposent » l’homme fort du bois gabonais déclare:
Je déclare, en toute humilité et en total respect pour Ie peuple gabonais, que le communiqué rappelé supra ne me concerne assurément pas. La responsabilité en matière pénale étant individuelle et non pas collective.
En gros un quelques paragraphe le Ministre Mapangou renvoie, le peuple gabonais, l’autorité judiciaire, le Premier ministre, et le Président Ali Bongo à leurs copies. Lui il ne bougera pas, et ne démissionnera pas.
Le premier ministre chef du gouvernement est invité à apprécier cet affront qui fragilise le gouvernement dont il a la responsabilité, a moins que l’envie lui prenne de cohabiter avec un ministre impertinent et au-dessus de toutes formes de respect du protocole, et de l’éthique qui aurait voulu qu’au lieu de pondre un communiqué truffé de sous-entendu insultant il démissionna pour favoriser la manifestation de la vérité.
Julien Nkoghe est attendu dans la semaine qui s’ouvre, qui de lui ou de Mapangou dirige le gouvernement.??
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