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Il est prêt à couler le gouvernement plutôt que laisser la justice travailler.

  • lvdpgabon
  • 20 mai 2019
  • 3 min de lecture

« Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l’affaire…» Aurait dit Charles Pasqua l’ancien ministre français de l’intérieur. Guy-Bertrand Mapangou, le ministre d’Etat à la forêt, semble avoir bien appris le théorème Pasqua.


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Alors que sa première réaction après la diffusion de plusieurs documents démontrant qu’il a en tant que Ministre signé des dérogations de transactions sur le kevazingo malgré les multiples interdictions en conseil des ministres, celui dont les plus proches et plus hauts cadres font l’objet d’une suspension administrative à plutôt choisi le registre de la contre-attaque pamphlétaire pour se faire entendre dans cette affaire.

Signé le vendredi 17 mai, c’est seulement le dimanche 19 qu’un communique signé du Ministre d’Etat à la forêt fait son apparition sur les réseaux sociaux. Guy-Bertrand Mapangou s’est fendu d’un communiqué dans lequel il affirme n’avoir rien à se reprocher dans ce qui est désormais appelé le Kevazingogate. Et de ce fait il ne pouvait accéder à la demande du gouvernement qui affirmait  «  « Eu égard à cette situation, les Membres du Gouvernement qui seraient impliqués dans cette affaire sont invités à en tirer les conséquences qui s’imposent »

Exercice quelque peu inhabituel quand on connaît la réserve à laquelle est tenu les membres du gouvernement, surtout quand un communiqué semble faire fi de la solidarité gouvernementale inscrite dans la constitution. Considérant que les suspensions actuelles ne concernent que quelques lampistes, sans oublier de rappeler à la justice les principes de présomption d’innocence, le ministre d’Etat demande à la justice de faire son travail en traquant les véritables commanditaires, il en appel pour cela « à tous les patriotes » La justice qui semble tatoner dans cette affaire appréciera.

On serait tenté de croire que le communiqué du Ministre Mapangou est un message codé à l’endroit de supposés commanditaires dont il semble connaître l’existence. Seul, lui pourra répondre, mais il est difficile de croire qu’un responsable politique de ce niveau s’amuserait à traiter des décisions gouvernementales « de suspension de lampistes » sans raison.


Par contre ce que les patriotes dont il demande de l’aide savent avec exactitudes, c’est alors que toutes formes d’exploitations du kevazingo étaient interdite, le Ministre Mapangou a bien signé des dérogations spéciales au sénateur Ondo Methogo, une suite de documents opportunément publiés sur les réseaux sociaux permettent de se faire une idée des arrangements dont peuvent être coutumier les tenants de l’autorité publique, et la manière avec laquelle ils peuvent contourner la loi.


D’ailleurs dans cette situation, il peut se targuer de ne pas être le seul, car d’autres documents signés du Ministre Estelle Ondo offrent les mêmes dérogations à quelques opérateurs économiques. Le ministre Mapangou aurait été peut-être mieux avisé de donner des réponses aux questions que se posent réellement les Gabonais sur sa responsabilité démontrer par documents.


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Curieux en effet que le Ministre Mapangou ne reviennent pas sur ses faits, qui s’ils ne prouvent en rien qu’il soit mêlé dans la disparition mystérieuse de 353 conteneurs démontre à juste titre qu’il a bien eu à faciliter des transactions autour du kevazingo alors que la décision de stopper toutes les opérations avaient été prise en Conseil des ministres, si ce n’est là une faute ça y ressemble.

Donnant l’impression de répondre au Premier ministre Nkoghe Bekale le ministre Mapangou va renouveler sa profession de foi envers le président Ali Bongo qu’il met pourtant en difficulté par cette attitude la terre brûlée. Est-ce à dire que le ministre Mapangou estime n’avoir de comptes à rendre à personne d’autre qu’au président, qui l’a certes nommé mais sur présentation du Premier ministre, du moins c’est ce que la constitution nous apprend.

Démissionner de son poste pour permettre à la justice de faire son travail est un acte de dignité, a moins que l’honneur passe après dans le gouvernement. Ce que les patriotes gabonais attendant avant tout de leurs dirigeants, c’est le sens de la responsabilité. Ce qui se joue depuis vendredi 17 mai au sein de l’exécutif ressemble à une guerre internet qui met à mal la cohésion et l’autorité du chef du gouvernement, partant cette du président de la République qui a exigé de la justice des actions visant à découvrir les responsables de ce scandale.

N’ayant pas été nommément cité dans les publications officielles de cette affaire quelle mouche a bien pu piquer le ministre afin de produire ce communiqué? Lui qui s’estime être la victime d’une cabale injurieuse ne gagnerait t-il pas à saisir les juridictions compétentes ou alors à quitter son poste pour préparer son éventuelle défense ?

Le Peuple gabonais veut des responsables dignes, des réponses aux questions posées et non des prise de parole visant à la diversion.

 
 
 

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