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Gabon: Nomination de Rigobert Ikambouayat comme porte-parole du gouvernement, une erreur de casting

  • lvdpgabon
  • 18 juil. 2019
  • 2 min de lecture


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Nommé à cette fonction à la faveur du remaniement ministériel du 13 juin dernier, celui qui est aussi ministre de la Communication et de l'Economie numérique brille depuis par sa transparence et son mutisme. Pourtant, les sujets sur lesquels il pourrait s'exprimer ne manquent pas. 


C'est une malédiction. Depuis bientôt trois ans, les ministres qui occupent les fonctions de porte-parole du gouvernement au Gabon brillent par leur discrétion. Manque d'éloquence, faible visibilité dans les médias, locaux comme internationaux, inexistence sur les réseaux sociaux, la liste des récriminations qui peuvent leur être faites est longue comme le bras.


« Il faut remonter en 2016 et à Alain-Claude Bilie-By-Nze pour trouver un porte-parole du gouvernement digne de ce nom », glisse, passablement agacé un ministre.


Le dernier titulaire de la fonction ne fait, hélas, pas exception. Nommé le 13 juin dernier, Rigobert Ikambouayat Ndeka s'est depuis illustré par son absence. « Certes, certains professionnels ont théorisé la valeur de la rareté en communication. Mais là, ça confine plutôt à l'inexistence », ironise un de ses autres collègues du gouvernement. « Je l'aime beaucoup mais à l'évidence, Rigobert n'est pas taillé pour le job », constate plus prosaïquement un autre qui confesse avoir « été surpris » d'apprendre sa nomination à de telles fonctions.


De fait, ces cinq dernières semaines, les prises de parole publique de celui qui est aussi ministre de la Communication peuvent se compter sur les doigts de la main. Celui-ci est invisible dans les médias, et tout autant sur les réseaux sociaux. Pourtant, les sujets sur lesquels il pourrait, pour ne pas dire, devrait monter au créneau ne manquent pas. Qu'il s'agisse de valoriser l'action du gouvernement (baisse du nombre de fonctionnaires, de la dette...) ou d'en défendre le bilan lorsque celui-ci est attaqué (sur les suites de l'affaire du kevazingo, sur la lutte menée par le ministère de la Justice contre la propagation des fausses nouvelles...).


« Ça devient un véritable problème car beaucoup de choses positives se font au Gabon mais tout ça n'est pas mis en valeur dans les médias », s'inquiète un responsable du Parti Démocratique Gabonais. « C'est une carence à laquelle il faut remédier et vite. Le sujet ne devrait pas être pris à la légère », ajoute-t-il.


Si certains au sein de la majorité pensent qu'il faut laisser sa chance au nouvel arrivant et qu'il est encore trop tôt pour dresser le bilan de son action, d'autres pensent à l'inverse qu'il n'y a pas une minute à perdre et qu'il faudrait déjà songer, compte tenu du caractère stratégique de la fonction, à le remplacer. « Il y a peut-être eu une erreur de casting. Mais au fond, ça n'est pas si grave si on y remédie rapidement », confie un ministre précédemment cité, qui pense « à titre personnel » que Franck Nguema, l'actuel ministre de la Culture et des Sports, ou son collègue de l'Équipement, des Infrastructures et des Travaux publics, Arnauld Calixte Engandji Alandji, auraient été des choix plus judicieux.


Comme le dit l'adage, errare humanum est, perseverare diabolicum.

 
 
 

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