ARBITRAGE INTERNATIONAL : LE GABON FAIT PLIER UNE PREMIERE FOIS SANTULLO
- lvdpgabon
- 20 nov. 2019
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L’affaire SANTULLO nom donné à une vaste opération de détournement de de fonds publiques, de surfacturation sur la base de marchés publiques non exécutés, vient de connaitre une nouvelle manche.
Après une première victoire ferme en Suisse, le Gabon va toutefois payer 90 milliards de francs CFA à l’entreprise espagnol sur la base de travaux prétendument effectués. Le paiement de cette somme qui ne représente que 27% des 328 milliards que l’entreprise "Santullo" réclamait à l’Etat sonne légitimement comme une victoire dans ce qui est à ce jour la plus vaste opération de prévarication des deniers publics en terre gabonaise.
L’affaire Santullo du nom du sulfureux homme d’affaire italo-franco-guinéen est une suite de scandales financiers basés sur des marchés de gré à gré passés entre certaines administrations Gabonaises et l’entreprise italienne.
Ces marchés de dupes consistaient à faire payer à l’Etat gabonais le prix fort pour des chantiers qui en valait 10 fois moins ou qui pour certains n’ont jamais vu le jour.
Pour exemple, le tronçon Akiéni-Onga long de 60 km dont le coût du marché obtenu de gré à gré, en violation des lois gabonaises, avait été évalué et payé rubis sur l‘ongle, 60 milliards de francs CFA soit 1 milliard le kilomètres. La somme a été payée alors qu'aucun engin de SERICOM n'a été apercu sur le terrain. Un autre exemple, le pont de Kango dont la refection s'est limitée à la pose de deux nouveaux pilliers a couté 24 milliards de Francs CFA.
Une vraie entreprise de prédation des finances publiques pour laquelle l'ancien ministre Magloire NGAMBIA séjourne toujours en prison dans le cadre de l'opération mamba et dont le cousin, directeur général des infrastructures terrestres de l'époque, a été condamné en première instance par le tribunal de Libreville.
Bénéficiant de puissants soutiens, l'entrepreneur italien n'a jamais eu de mal à se faire décaisser plus de 400 milliards pour des travaux dont la moitié est invisible. A cet effet plusieurs responsables administratifs sont toujours sous le coup de procédures pénales au Gabon.
Le gouvernement gabonais qui a su prouver le caractère léonin de plusieurs contrats passés avec l’entreprise italienne, s’en tire plutôt bien, en attendant que les procédures pénales engagées par les conseils de l’Etat Gabonais ne déboutent complètement SANTULLO/SERICOM. Et que les procédures judiciaires liées à l’opération MAMBA n’établissent les responsabilités et sanctionnent les coupables.
Ali Bongo Ondimba, le Président Gabonais est résolument engagé à enchaîner les procédures afin d'établir une république exemplaire, loin de la mauvaise gestion et de la corruption qui gangrène nos institutions et freine le développement du pays.
Le Gabon doit encore faire face à une certaine justice laxiste qui a laissé prospérer ce genre de comportement déviants.
La décision pour le moins provisoire des juridictions internationales n’est en rien une condamnation pour le Gabon, mais elle obéit à la marche de la justice, les choses n'étant pas complètement terminées dans ce dossier.
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